Comme l'a précisé la ministre fédérale de l'Éducation et de la Recherche Johanna Wanka lors des journées africaines à Berlin, « l'Allemagne et l'Afrique sont unies par un partenariat en éducation et recherche de plus de 30 ans placé sous le signe de la confiance et du respect mutuels. Aujourd'hui, nous entendons franchir ensemble un pas de plus, repenser et réorienter la coopération ». Au cours de la manifestation organisée par le ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche (BMBF), quelque 700 experts originaires d'Allemagne et d'Afrique ont discuté de la poursuite du développement de la coopération en éducation et recherche. L'environnement, la bioéconomie, la santé, la gestion des matières premières, les processus de transition sociaux et politiques ou encore le thème transversal qu'est l'innovation ont compté parmi les sujets à l'honneur. Rebondissant sur les recommandations élaborées par les experts allemands et africains, la ministre fédérale Johanna Wanka a déclaré, lors de la manifestation de clôture de ce jour : « Dans la continuité de cette coopération réussie, nous voulons développer pour la première fois une stratégie africaine en éducation et recherche. Notre objectif est de travailler conjointement sur des questions relatives à la recherche, tout en encourageant le développement durable et l'innovation dans les pays africains. Ce faisant, l'enjeu est de renforcer les capacités de recherches et de promouvoir les jeunes espoirs scientifiques, sans oublier de fournir des éléments de formation pratiques aux systèmes d'éducation africains. Avec vos recommandations, que nous tenons à prendre en considération, vous nous livrez des impulsions supplémentaires utiles à l'orientation future de la coopération. »
Lors de son mandat, l'ancien président fédéral Horst Köhler avait accordé une place particulière aux relations germano-africaines. Ancien directeur général du Fonds monétaire international, il est également un éminent spécialiste de l'Afrique. Dans un discours liminaire traitant « De l'impossibilité de parler de l'Afrique », Horst Köhler en est venu à l'importance géopolitique du continent africain : « Il ne faudrait pas que l'impossibilité de parler de l'Afrique débouche, par exemple, sur de la perplexité ; au contraire, cette impossibilité doit nous pousser à nous engager résolument dans de nouvelles voies du dialogue et de la coopération. Ce dont nous avons besoin, pour nos relations germano-africaines, c'est d'une modestie nouvelle dans notre attitude et d'une passion nouvelle dans nos actions. Dans notre politique africaine, nous n'avons besoin de rien d'autre que d'un virage culturel pour réussir à prendre en considération les actuels bouleversements historiques de l'Afrique et pour reconnaître, enfin, l'importance mondiale de ce continent. Un tel virage exige des efforts considérables de notre part : autocritique, différenciation, patience, un zeste de courage - et la volonté politique de véritablement mettre en oeuvre ce changement d'attitude. »
Dans son intervention, le commissaire des Ressources humaines, Sciences et Technologies de la commission de l'Union africaine, Monsieur Martial De-Paul Ikounga, a insisté sur une aide qui, pour encourager le développement social et économique de l'Afrique, se fonde sur les priorités et les solutions que l'Afrique a elle-même définies. « La commission de l'Union africaine salue la stratégie allemande de soutien à l'Afrique, qui intègre les conditions-cadres propres à l'Afrique dans les domaines de l'éducation et de la recherche, de la science, de la technologie et de l'innovation. Ainsi, ce soutien fera avancer diverses initiatives-clés : je pense à la stratégie de l'UA relative à la science, à la technologie et à l'innovation (STISA 2024), je pense au plan d'action de la deuxième décennie pour l'éducation en faveur de l'Afrique, avec l'Université panafricaine, et enfin au programme de développement pour l'après 2015. Voilà qui se démarque de manière heureuse des pratiques actuelles des instances internationales et des pays donateurs, qui élaborent et promeuvent leurs propres programmes, sans que ceux-ci ne soient pleinement en adéquation avec la vision collective de l'Afrique en matière de paix, de prospérité et d'intégration. »
Dans son message de bienvenue, le secrétaire d'État parlementaire Thomas Silberhorn du ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement a expliqué que « l'éducation est l'une des priorités de notre coopération au développement avec l'Afrique. Car l'Afrique est un continent porteur d'opportunités et de potentiels. Et l'éducation est la clé qui permettra de les mettre à profit. »
Pour en savoir plus sur le partenariat germano-allemand en éducation et recherche et sur les recommandations actuelles des journées africaines, veuillez consulter l'adresse suivante : http://www.bmbf.de/...