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Infosphère

Ven. 04.09.2015 - Dim. 31.01.2016 / ZKM_Atrium 1+2 / Conférence de presse : Jeu. 03.09.2015, 11 heures

(lifePR) (Karlsruhe, )
De l'atmosphère aux mers, la biosphère constitue l'habitat de l'homme et d'autres espèces. Mais, depuis la découverte des ondes électromagnétiques et de la radiotechnique sans fil il y a 150 ans environ, nous vivons également dans une infosphère. La grande exposition Infosphère montre les réponses des artistes, designers, architectes et chercheurs d'aujourd'hui aux défis brûlants de l'infosphère : quelles sont leurs réactions aux métadonnées, à la souveraineté des données et à la contamination de l'infosphère ? L'exposition dévoile les faces cachées de l'infosphère ainsi que sa présence physique dans le monde : câbles et matériel, centres de données, satellites d'espionnage, de reconnaissance ou météorologiques, salles de serveurs de sociétés financières et bancaires - l'infrastructure de l'infosphère. Cette dernière n'est pas un cyberespace, elle nous entoure très concrètement. 80 artistes du monde entier nous offrent un aperçu de l'art à l'ère de la révolution numérique et de ses répercussions sociales.

Les algorithmes déterminent notre système social

L'infosphère étreint la terre avec des médias techniques tels que la radio, la télévision, la radiotéléphonie et Internet, utilisant tous les ondes électromagnétiques. Elle assure un flux d'informations global en temps réel. Il serait impossible de satisfaire les exigences existentielles de plus de sept milliards d'individus sans un trafic mondial de données, de marchandises et de personnes géré numériquement. Depuis que le code numérique complète le code alphabétique, les algorithmes constituent un élément fondamental de notre système social. Nous ne disposons pas encore du bon mode d'emploi pour les manier. Fait qui éclate au grand jour dès qu'on aborde des questions comme la surveillance, les métadonnées ou le copyright sur Internet. Dans ce contexte, l'art contemporain qui s'empare et traite de ces thèmes est particulièrement important.

Des milliards de données circulent chaque seconde autour de la terre

Le collectif d'artistes américains The Office for Creative Research explore l'infrastructure du trafic aérien - de l'autoroute au contrôle de sécurité. Il montre que les flux de personnes sur les routes et aux points nodaux ressemblent à des paquets de données numériques : ils sont reliés, envoyés, détournés et distribués. L'analyse des mouvements des passagers et l'intégration des secteurs les plus variés - du coeur jusqu'à la périphérie éloignée de l'aéroport - créent des données pertinentes et visualisables.

The Critical Engineering Working Group investissent des sphères qui restent normalement cachées au grand public : des aéronefs non habités, des satellites d'espionnage, de reconnaissance et météorologiques. Une vidéo du groupe d'artistes Semiconductor visualise en couleurs scintillantes les ondes radio qui nous entourent au quotidien: il a élaboré son propre mode de présentation de données scientifiques dans le cadre d'un séjour de recherche au NASA Space Sciences Lab. Le projet Internet et le film d'art et d'essai non linéaire de Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon plongent les spectateurs dans la perspective des données. Ils font l'expérience de requins mordant les câbles en fibre optique posés sur les fonds marins ou regardant à l'intérieur des centres de données.

La contamination de l'infosphère

Le danger de la pollution est tout aussi présent pour l'infosphère que pour l'atmosphère. Le groupe d'artistes Unknown Fields Division expose des vases fabriqués à partir du limon d'un lac chinois contaminé par la radioactivité. Le lac sert de réservoir aux déchets toxiques résultant de la production de smartphones, ordinateurs portables et batteries de voiture.

Tyler Coburn se concentre lui aussi sur le Waste Management.

Les nouvelles formes d'accumulation des savoirs

Le développement rapide des technologies de l'information génère de nouvelles formes d'accumulation et de distribution des savoirs. L'infosphère est le socle et le préalable du capitalisme cognitif. Dans sa vidéo, Emma Charles dévoile au grand jour l'infrastructure Internet de la ville de New York : plus les sociétés financières et bancaires se rapprochent de salles de serveurs situées au coeur du quartier financier, plus les algorithmes atteignent rapidement leur cible. Le groupe d'artistes Bureau d'Études cartographie les rapports de pouvoir et de propriété dans le monde politique, économique et au sein de la société. Il montre la symbiose entre l'homme moderne et les technologies de l'information qui déterminent notre système biopolitique. Zach Blas refuse, en s'appuyant sur le Manifeste contra-sexuel de Paul B. Preciado, de se plier à la logique néolibérale d'Internet et propose des alternatives à son infrastructure.

Sterling Crispin se demande quelles traces de données nous laissons jour après jour. Il remodèle la reconnaissance faciale de Facebook et crée des masques artistiques à partir de ce programme, qui ne rappellent plus que de loin des visages humains. Il explore ainsi les frontières entre individualité et reconnaissance générale. Aram Bartholl présente une sorte d'encyclopédie contenant des milliers de mots de passe 'leakés' et classés par ordre alphabétique : pour protéger les données privées, seuls les mots de passe sont énumérés, pas les noms des utilisateurs. Les visiteurs peuvent rechercher leurs propres mots de passe.

Le système financier mondialisé repose sur des algorithmes et des programmes informatiques opérant en secret. L'homme est désormais incapable de comprendre leurs codes. Le groupe RYBN.ORG dévoile dans ses installations l'arbitraire des processus de calcul. Sa collection offre un tour d'horizon des tentatives de prédire la fluctuation des cours des marchés à l'aide de diverses théories scientifiques - allant de la théorie des probabilités à la physique quantique et à l'Algorithm Engineering ou à des théories pseudo scientifiques. Stephanie Rothenberg traite du phénomène culturel du financement participatif (crowdfunding) par le truchement d'une installation cinétique et interactive, tandis qu'Oliver Laric et James Bridle se consacrent à la culture spécifique de l'infosphère et à sa New Aesthetic.

Clement Valla montre avec ses cartes postales de Google Earth comment Google modifie notre perception du monde et génère de nouvelles visions du monde, qui célèbrent l'esthétique du glitch et de l'error. Les pionniers de l'art en ligne, JODI, cultivent aussi la version dysfonctionnelle du logiciel Google. Mario Santamaria présente des photographies des visites virtuelles de musées de Google Art Project : on peut regarder dans le miroir le robot de photos de Google, rotatif à 360° et qui photographie les salles de musées. Il en résulte des selfies particuliers de la machine.

Le développement de l'écriture comme condition de l'infosphère

La découverte des ondes électromagnétiques par Heinrich Hertz et leur exploitation conditionnent l'émergence de l'infosphère. Si l'on remonte plus loin encore dans le développement des techniques culturelles, l'écriture peut elle aussi être qualifiée de condition de l'infosphère : elle a notamment permis l'enregistrement et la codification. Pour cette raison, une partie de l'exposition se consacre à l'écriture, avec les oeuvres de JIA, Natalie Bookchin et Adam Slowik. Dans leur projet de longue haleine REMOTEWORDS, Achim Mohné et Uta Kopp fixent des messages sur les toits des institutions culturelles ou sur le ZKM_Parvis. Ils forment une entité sémantique avec le lieu qui les héberge. Pour le vernissage de l'exposition Infosphère, la phrase composée par Peter Weibel sera dévoilée sur cinq toits de cinq institutions culturelles sur cinq continents. Les vues virtuelles de notre planète offertes par Google Earth ou Bing Maps sont les outils adéquats pour rendre les messages intelligibles.

Module The Appearance of That Which Cannot Be Seen : The Appearance of That Which Cannot Be Seen d'Armin Linke constitue une partie de l'exposition Infosphère. Avec ses photographies, Linke attire le regard sur des thèmes centraux de GLOBALE, tels que la technologie intelligente, les métadonnées et l'industrie 4.0. Des chercheurs comme Bruno Latour ont sélectionné différentes photographies de Linke parmi les 20 000 clichés de sa photothèque et les ont commentés à l'aide de textes et d'interviews.

Artistes participants : Timo Arnall & Jack Schulze & Einar Sneve Martinussen · Amy Balkin · Aram Bartholl · Wafaa Bilal · Zach Blas · Blast Theory · Bonjour Interactive Lab (Jean-Philippe Jacquot, Gustave Bernier & Alexandre Rivaux) · Natalie Bookchin · Dineo Seshee Bopape · David Bowen · James Bridle · Bureau d'Études · Emma Charles · Tyler Coburn · Sterling Crispin · The Critical Engineering Working Group · Stéphane Degoutin and Gwenola Wagon · Dennis Del Favero and Volker Kuchelmeister, Jeffrey Shaw, Elwira Titan, Peter Weibel · Aleksandra Domanović · Thomas Feuerstein · Fraunhofer Institut für Optronik, Systemtechnik und Bildauswertung IOSB · Laurent Grasso · Yoon Chung Han & Byeong-Jun Han · Jonathan Harris · Mishka Henner · Femke Herregraven · Brian House · Scottie Chih-Chieh Huang · Jennifer Lyn Morone™ Inc · Jia · JODI · Matt Kenyon (SWAMP) · Erik Kessels · Jeong Han Kim, Hyun Jean Lee, Jung-Do Kim · Brian Knappenberger · Oliver Laric · Marc Lee · George Legrady · Rafael Lozano- Hemmer · !Mediengruppe Bitnik · Laurent Mignonneau & Christa Sommerer · Jonathan Minard & James George · Achim Mohné / Uta Kopp · Warren Neidich · Julius Popp · Stephanie Rothenberg · RYBN.ORG · Mario Santamaria · Philipp Schaerer · Semiconductor · Adam Slowik · Smart Citizen Team in collaboration with IAAC | Fab Lab Barcelona, Media Interactive Design and Hangar · Karolina Sobecka, Christopher Baker · Werner Sobek, Stuttgart · Software Studies Initiative (Lev Manovich, Nadav Hochman, Jay Chow, Damon Crockett) · Superflux · Fabrizio Tamburini · The Office for Creative Research (Mark Hansen, Ben Rubin, Jer Thorp) · The Otolith Group · Shinseungback & Kimyonghun · Timo Toots · Suzanne Treister · Unknown Fields Division · Clement Valla · Alex Verhaest · Richard Vijgen · Christoph Wachter & Mathias Jud · Addie Wagenknecht · Gwenola Wagon · "Where dogs run" group · Krissy Wilson · Manfred Wolff-Plottegg · Matthias Wölfel/ Angelo Stitz / Tim Schlippe · Erweiterte Sinnesorgane · Schnelle Übertragung von Schriften im 19. Jahrhundert - Die elektrische Telegraphie

ANNEXE

« Par infosphère, je désigne le réseau technique de la télégraphie, téléphonie, télévision, radio, du radar, des satellites et d'Internet qui étreint le globe. » (Peter Weibel)

Les humains d'aujourd'hui vivent dans une société mondialement connectée, dans laquelle la biosphère et l'infosphère s'interpénètrent et se conditionnent. La terre est entourée par une enveloppe d'air que nous appelons atmosphère, résultat de la photosynthèse, du travail des algues pendant des millions d'années pendant lesquelles la lumière du soleil s'est transformée en air. La réponse de l'évolution à l'atmosphère fut les poumons, raison pour laquelle l'atmosphère est indispensable à la vie des hommes et d'autres espèces. Depuis 150 ans, nous sommes également entourés d'une infosphère. Par ce néologisme, je désigne le réseau technique de la télégraphie, téléphonie, télévision, radio, du radar, des satellites et d'Internet qui étreint le globe et permet l'échange des données comme l'organisation du transport des humains et des biens à l'échelle mondiale. Sans le trafic global de données, de personnes et des marchandises, il serait impossible de satisfaire les exigences biologiques et sociales de plus de sept milliards d'humains.

Les machines terrestres, navales et aériennes ont permis d'ouvrir de nouvelles voies de communication et de transport au 19e siècle. Entre 1886 et 1888, Heinrich Hertz a démontré empiriquement l'existence des ondes électromagnétiques par ses expériences radio et prouvé que la lumière est constituée d'ondes électromagnétiques. Il a ainsi inauguré l'ère de la radiotechnique, qui a permis de dissocier le messager du message, les données pouvant traverser une pièce en se passant du corps du messager. En a résulté au 20e siècle un dense réseau de communication et d'information de médias mobiles : l'infosphère - une enveloppe d'ondes radio embrassant la terre. Grâce à des organes artificiels et techniques, l'homme peut pour la première fois utiliser les ondes électromagnétiques, pour lesquelles il n'avait jusque-là aucun détecteur, à des fins de transmission sans fil de mots, images et données diverses. Les médias sociaux, qui ont changé notre quotidien, font partie de ces réseaux techniques. Raison pour laquelle l'équation « Machinery, Materials, and Men » (Frank Lloyd Wright, 1930), valable pour les 19e et 20e siècles doit être élargie au 21e siècle à l'équation « Médias, données et humains » (Peter Weibel, 2011). Les algorithmes - de la bourse à l'aéroport - représentent un élément fondamental de notre système social depuis que le code numérique complète l'alphabétique. Dans ce contexte, l'art qui s'empare et traite de ces thèmes est particulièrement important.

Peter Weibel

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